1er portrait de femme : Ma mère
Dès que j'ai eu l'idée de cet hommage aux femmes de ma vie, l'image de m'a mère m'est apparu, comme par magie, comme une évidence, une évidence magique.
On ne dira jamais assez à sa mère combien on l'aime, comme on lui est reconnaissante de nous avoir donné la vie, le plus beau, le plus inestimable des cadeaux.
Ma mère, cette femme d'exception, indépendante, forte et fragile à la fois, aimante mais pas toujours aimée, une femme plus mère que femme, comme beaucoup; avec une incroyable générosité, la vraie vous savez , celle qui ne vous demande rien en retour mais espère tant, en secret, recevoir un jour.
Un humour aussi, dont j'ai je pense hérité, comme cet indécrottable optimisme qui, même malmené par les vicissitudes de l'existence ne se tarit pas.
Ma mère est la première Wonder Woman que j'ai rencontré, menant de front deux boulots pour boucler les fins de mois difficiles, quand son musicien de mari, mon père, s'adonnait à sa passion le jazz .
Ma mère luttant, déjà, contre le racisme, car amoureuse d'un homme noir - Noir ?noir! comme le dirait Muriel Robin dans son sketch, pas un africain, je vous rassure,quand même ! euh.. je plaisante.. mais un martiniquais , un noir quoi. Et ça avant les années 70 fallait le faire! Ma mère annonçant et imposant ses couleurs, son étendard, à sa famille avec fierté ,contre vents et marées. Chapeau!
Ma mère qui, comme d'autres femmes - encore aujourd'hui- s'est laissée imposer des choix cornéliens, injustes, son choix de Sophie à elle : ses enfants ou sa réussite professionnelle.
Ma mère qui n'a pas hésité, ou du moins , qui ne nous l'a pas montré, et nous a choisi, nous, ma soeur et moi, comme son plan de carrière. Nous dédiant sa vie, son amour inconditionnel. Voilà, ma mère, ma promesse de l'aube à moi. Gary avait raison , cette promesse, seule une mère peut la faire à son enfant.
Merci Maman.