PARIS (Reuters) - La population française atteint désormais 65 millions d'habitants selon l'Insee, qui met en évidence l'augmentation de la fécondité et la reprise d'une nette hausse de l'espérance de vie.
Présenté mardi, à l'avant-veille du lancement de la campagne 2011 du recensement, ce bilan démographique confirme l'avantage français par rapport à bon nombre de ses voisins européens, même si cette particularité n'empêche pas le vieillissement général de la population.
L'Insee chiffre à 63,1 millions de personnes la population de la métropole, à laquelle s'ajoutent 1,9 millions d'habitants des départements d'outre-mer, soit 358.000 personnes de plus qu'en 2009 ou une hausse de 0,55% sur l'année.
"C'est dix millions de plus qu'en 1981, et vingt millions de plus qu'en 1958", précise l'institut national de la statistique.
En incluant les 795.000 habitants des collectivités ultramarines (comme la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie ou Mayotte), la population française atteint même 65,8 millions.
Première particularité française mise en avant : la forte contribution du solde naturel, c'est-à-dire des naissances, à l'augmentation de la population, alors que dans la plupart des pays d'Europe, le solde migratoire dépasse le solde naturel.
828.000 NAISSANCES EN 2010(1)
En baisse en 2009, le nombre de naissances en France est remonté l'an dernier à 828.000, se rapprochant ainsi des records récents de 2006 et 2008. Parallèlement, le nombre de décès a diminué, à 545.000, portant le solde naturel à 283.000 alors que le solde migratoire estimé des dernières années avoisine 75.000.
La France a ainsi vu naître 20.000 bébés de plus en 2010 qu'en 2000, alors même que le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans diminuait. La tendance à la hausse de la fécondité ne se dément donc pas, puisque celle-ci a atteint 2,01 enfants par femme l'an dernier, le plus haut niveau observé depuis la fin du baby-boom.
A titre de comparaison, la fécondité est en baisse presque partout en Europe, et notamment en Allemagne, dont la population diminue puisque le taux ne s'y est élevé qu'à 1,36 enfant par femme en 2009, et en Espagne.
Autre fait notable: cette hausse de la fécondité est à mettre au crédit des femmes de plus de 30 ans et surtout de plus de 35 ans. L'âge moyen à l'accouchement dépasse ainsi pour la première fois le seuil de 30 ans. "C'est deux ans de plus qu'en 1988 et trois de plus qu'en 1982", précise l'Insee.
Source : capital.fr
(1) Dont celle de mon fils Eliott!